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  • Stage en 1re primaire

    J’ai assez mal vécu mon stage en 1re primaire. Je n’ai pas eu de la chance avec ma maitre de stage, on n’avait pas tout à fait la même vision pédagogique. Ce n’était pas une classe avec un climat bienveillant, loin de là. Du coup, j’ai dû suivre ce que  ma maitre de stage faisait. Je le faisais, mais sais y prendre beaucoup de plaisir. Je trouvais cela dommage, car depuis le début de mes études j’attendais ce stage avec impatience. J’étais toujours certaine de vouloir travailler avec les tout petits plus tard, donc j’avais hâte de découvrir cette tranche d’âge.

    L’impression globale du stage est la déception, mais je ne pense pas qu’elle est définitive. J’attends avec impatience de pouvoir travailler dans une classe de 1re primaire avec mes propres apports pédagogiques et ma propre organisation.

    Ce que j’ai bien aimé c’était la recherche du matériel. Il y en a tout plein sur internet. Les idées, ça ne manque pas. Cela permet vraiment de varier les leçons, de ne pas faire toujours la même chose. Mon axe de l’autogestion était vraiment riche pour ce stage. J’ai pu proposer plein des jeux avec lesquelles les enfants pouvaient travailler les différents concepts vus en classe. Et comme ils jouaient, ils ne se rendaient même pas compte qu’ils apprenaient.  

     

    Stage en école spécialisée

    J’ai adoré ce stage. Il n’était pas simple, j’étais dans une classe DASPA, une classe pour laquelle on n’est pas super préparée. J’ai eu du mal au début de retrouver mes repères – les activités que je proposais ne marchaient pas toujours, il m’était difficile d’évaluer vraiment le niveau de la classe. Mais ici, les élèves étaient très chaleureux, très attachants. Le climat dans la classe était presque familial.

    Ce qui était le plus difficile lors de ce stage était la différenciation. J’avais une classe de 18 élèves avec presque 18 niveaux de français différents. Pour plus de facilité, je les avais séparés en 4 groupes différents. Mais pour certains exercices, il fallait reconstruire les groupes – ce n’était pas facile à gérer avec seulement 2 semaines pour apprendre à connaitre les élèves. De plus, les élèves n’étaient pas habitués à travailler en autonomie, ce qui rendait la tâche plus compliquée.

    Ce qui a bien marché lors de ce stage était mon projet. Les élèves étaient fort motivés, du coup les leçons liées à ça passaient très bien. Je suis juste un peu triste de ne pas avoir eu l'occasion de le mener à bout avec eux…

    J’ai apprécié travailler dans cette classe. Si jamais en future on me propose d’y travailler, j’accepterai sans hésiter !


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  • Ma classe flexible

     

    L’aménagement physique de la classe est très important pour le bon apprentissage. Toutefois, pour moi, il ne faut pas aller dans les extrêmes. Parfois, on propose trop de choix aux élèves et la fonctionnalité principale de la flexibilité s’y perd.

    Pour moi, une classe bien aménagée est d’abord une classe qui donne envie d’y passer du temps. Pour moi, il est important, dans la mesure de possible, de ne pas la surcharger. L’espace libre permet de déplacer le mobilier autant de fois qu’il est nécessaire. Je pense que les cartables et les plumiers n'ont plus leur place dans la classe. Ils ne font qu’encombrer, il suffit d’un peu d’organisation pour qu’ils perdent toute utilité dans la classe. À cette fin, j’aimerais aménager des coins avec le matériel (crayon, gomme, etc.) disponible en suffisance pour chaque élève. Le matériel de manipulation doit être facilement accessible ainsi que les référentiels, synthèses.

    Matériel spécifique que j’aimerai bien avoir :

    -            Ballon, mais pas beaucoup, 1 ou 2 suffisent largement. Je sais que ce matériel aide certains élèves, mais j’en vois trop souvent qu’il se transforme en distraction. C’est pourquoi j’aimerais bien en limiter l’accès et réfléchir avec les élèves au meilleur moyen de l’utiliser. À quel moment, pour qui, et comment ce matériel est-il bénéfique ?

    -            Les casques antibruits. Pour moi c’est un outil qui doit être disponible en permanence. Ce n’est pas l’outil le plus sympathique à utiliser, on se sent un peu isolés. De nouveau, il faut bien réfléchir avec les enfants pour que chacun puisse devenir conscient à quel moment cet outil lui sera le plus bénéfique. Parallèlement à ça, on peut proposer des casques avec la musique douce (sans paroles) pendant une phase d’exercices. De nouveau, les élèves doivent bien se connaitre pour savoir si cet outil les aide ou les déconcentre davantage.

    -            Les vélos, les élastiques et autre matériels qui permet de bouger. Utile pour les élèves qui ont besoin de bouger, d’être en mouvement pour pouvoir se concentrer. Le petit matériel qu’on peut tenir à la main et manipuler (des antistress) peut également s’avérer outil pour certains élèves.

    -            Des tubes de PVC pour la lecture silencieuse.

    -            Le coin lecture est indispensable dans une classe et doit être un endroit concon. Pour inciter les élèves à devenir des futurs grands lecteurs, cet endroit doit être associé chez eux au bonheur, à une sensation de bienêtre.

    -            Il est important d’avoir également un coin informatique, je pense que la classe de demain ne peut pas s’en passer !

     

    Voici quelques exemples des idées trouvés sur internet

    https://www.facebook.com/groups/315646412535151/

    https://www.lasalledesmaitres.com/amenagement-classe-flexible/#:~:text=En%20plus%20des%20meubles%20habituels,pour%20leur%20donner%20le%20choix.

     

    Osons rêver ! J’espère que l’école de demain rassemblerait un jour à ça ! Élèves comme professeurs, on ne pourrait y être qu’épanouis !

     

    https://www.office-et-culture.fr/architecture/concept/davidson-consulting 

    Catrine Gueguen

     

    Parallèlement à l’environnement physique, il faut également travailler sur les liens sociaux dans la classe. Pour qu’un enfant apprend bien, il faut qu’il soit heureux à l’école. L’arrive dans la classe doit être une source de plaisir, pas de malaise. Il est très important de travailler ça dès la 1re primaire. Si dés le début l’enfant se sente en sécurité et est encouragé dans ses réussites, il n’aurait pas peur de continuer à essayer. S’il apprend que l’erreur n’est pas une catastrophe mais un moyen d’apprendre, il n’aurait pas peur d’en commettre. Et c’est en faisant des erreurs qu’il apprendrait à les surmonter. Dans ce sens, il est important que non seulement l’instituteur mais tout l’environnement de l’enfant soit bienveillant envers ses apprentissages. Commençant par ses camarades de classe et en passant par ses parents. Pour cela, j’aimerais bien éviter les évaluations sommatives. Plutôt d’associer un chiffre à ce que l’enfant sait, essayons de lui présenter sa progression par un escalier, une montagne qu’il gravit. Chaque petit pas en avant est une victoire de plus. Pour moi, il est également important de montrer aux enfants que le 1er septembre ils ne démarrent pas du bas de l’escalier. Ils connaissent déjà plein des choses, ils ont déjà gravi pas mal des marches, il suffit de continuer dans la même lancée. Il faut toujours valoriser au maximum les réussites déjà acquises, tout en poussant l’enfant d’aller encore plus loin. De sorte, on évite que l’enfant « se sent nul, capable de rien etc. »

     

    https://www.youtube.com/watch?v=7OZMvbSOl9g

    https://www.amazon.fr/Heureux-dapprendre-l%C3%A9cole-Catherine-Gueguen/dp/235204720X

     

     

    L’école dynamique

     

    https://www.youtube.com/watch?v=Mi59UJYV9jU

     

    Pendant la crise sanitaire, on a beaucoup parlé de l’école et de l’instruction. Le fait que les enfants allaient rater quelques semaines d’école était souvent présenté comme une tragédie. On a demandé aux instituteurs de fournir du travail à domicile aux élèves, on a exigé des parents qu’ils deviennent des professeurs. C’est une des raisons pour lesquelles j’ai choisi cette vidéo comme une de mes inspirations de l’école de demain. Même si je trouve l’approche de l’école dynamique extrême, je suis convaincue du bon fondement de leur raisonnement. L’école c’est bien plus que les cours de français et de mathématiques, elle doit pouvoir offrir plus que ça aux enfants.

    Quel est le rôle précis d’instituteur dans une école pareille ? Voici l’article qui résume assez bien la réponse à cette question.

    http://raminfarhangi.unblog.fr/2017/03/21/a-quoi-sert-le-staff-sils-naccompagnent-pas-les-enfants/

     

    J’ai trouvé le site de l’école dynamique est également une mine d’or pour trouver des idées et des articles parlant de cette démarche pédagogique.

    http://www.ecole-dynamique.org/membres-de-lequipe

     

    De nouveau, cela est un cas extrême, je ne pense pas pouvoir travailler dans une école pareille mais je pense que dans les idées fondamentales de cette école, on peut en appliquer beaucoup dans une classe « normale ».  

    Les neurosciences

     

    Il est inimaginable aujourd’hui d’enseigner sans parler des neurosciences. Les élèves doivent pouvoir connaitre le matériel qu’ils utilisent, c’est-à-dire leur cerveau, pour pouvoir l’utiliser correctement. De l’autre côté, nous, en tant qu’enseignants, on doit rester au courant des dernières avancés dans la domaine des neurosciences pour pouvoir les exploiter aux mieux dans nos classes.

    https://www.youtube.com/watch?v=JywfTYdKpHc

    https://www.youtube.com/watch?v=ksB80XYiYzI

    http://www.neurosup.fr/ 


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  • Me voilà à la fin d’une merveilleuse aventure. Une aventure qui a commencé il y a 4 ans, avec la première envie de faire ce métier. Depuis, beaucoup des choses ont changé. Ma vision du métier de l’institutrice aussi bien que moi en tant que représentante de ce métier. Voici où j’en suis aujourd’hui.

     

    Je pense toujours que ma première qualité en tant qu’instructrice doit être la bienveillance et la bonne entente avec mes élèves. Lors de mes stages, je me suis rendu compte que mon rapport avec les élèves était la première condition de la réussite d’une leçon. Si j’étais de mauvaise humeur, nerveuse, même la meilleure leçon ne donnait rien. De l’autre côté, une leçon qui était portée par ma bonne énergie motivait toujours les élèves. Les leçons qui me tenaient à cœur, que moi je trouvais intéressantes et dont le sujet m’inspirait trouvaient toujours l’écho dans la classe. Mon grand défi pour demain? Arriver à passer toutes mes leçons avec ce même enthousiasme et le transmettre à mes élèves! Les élèves sont souvent les miroirs à émotions. Ils absorbent notre énergie, positive ou négative et nous la renvoient, multiplié. Un bon climat de classe commence par un instituteur bienveillant, souriant, patient, à l’écoute de chacun.

     

    Un de mes grands projets en tant qu’institutrice demain serait d’élargir le champ d’études de mes élèves. Dans ma classe de demain, j’ai envie que les élèves apprennent bien plus que le Français et les Mathématiques. J’aimerais pouvoir proposer aux enfants de travailler sur un projet personnel, un projet qui leur tient à cœur. Chaque enfant pourrait choisir sa thématique en début de l’année et progresser à travers une sorte de portfolio. À la fin d’année, une présentation en forme d’exposition permettrait aux parents et aux élèves de découvrir le travail de leurs camarades. Cela demandera, en effet, un grand travail de préparation, mais je reste persuadée que le résultat ne peut être que bénéfique pour les élèves. Ils auront un parcours personnalisé dans lequel je pourrais travailler sur les difficultés de chacun. Et vu que le sujet les passionne, ils seront bien plus motivés qu’avec des leçons/exercices classiques. Les sujets pourront être de plus variés : cuisine, histoire, mécanique (pourquoi ne pas découvrir le fonctionnement d’une voiture?), géographie (se renseigner sur le pays de ses origines?)…

    Il est important de se rendre compte que chaque élève est une personne à part entière. Même à 6 ans, il s’agit de miniadultes bien distincts avec chacun son caractère, ses passions, ses envies, son éducation. Apprendre à les connaitre et à les respecter en tant qu’individus est indispensable pour pouvoir leur enseigner. Pour moi, c’est ça le profil d’apprenant. Ce ne sont pas juste les forces et faiblesses qu’on rencontre dans le cadre d’apprentissage, c’est aussi le caractère humain. Je le rencontre souvent dans mes cours de piano. Pour faire travailler la même chose, j’utiliserai une approche différente avec chaque élève. Il y a des élèves chez qui je ferai appel à un côté affectif, chez d’autres ça serait le sens de devoir, un autre va le faire bien, car il sait qu’il va pouvoir le jouer au concert. Ils ont tous appris le même morceau, avec le même succès, en passant par des chemins différentes. Je pense que c’est la même chose pour les élèves à l’école primaire. Il y en a qui apprennent pour avoir de bonnes notes, d’autres simplement, car ça les intéresse, des autres pour pouvoir faire «comme les grands»… Les motivations varient et il faut savoir les découvrir et les exploiter.

    C’est également un moyen de rendre les élèves plus autonomes. Il est important de leur laisser la liberté de prendre des décisions plus au moins importantes. Décider de l’ordre dans lequel ils feraient leurs exercices, comment ils vont gérer leurs apprentissage, sous quelle forme feraient-ils leur synthèses…

     

    En même temps, il est important d’avoir une classe soudée, dans laquelle l’esprit d’équipe est bien développé. Les projets de classe sont un excellent moyen d’y parvenir. J’étais assez perdue la première fois qu’on a dû mener un projet en B2. D’ailleurs, même si le résultat final était satisfaisant, je ne voyais pas des grands avantages par rapport à une leçon ordinaire. Mais en école spécialisée, ma maitre de stage a insisté pour que j’en fasse un. Toutefois, elle m’a laissé le champ libre, je pouvais vraiment choisir ce qui me plaisait. J’ai donc travaillé sur l’œuvre Pierre et le Loup. Ça m’a fait changer d’avis. À travers ce projet j’ai pu travailler plein de sujets différents avec mes élèves. Des exploitations étaient nombreuses, et j’ai même dû en faire un tri, car impossible de tout aborder en 3 semaines de stage. Finalement, les moments de projet étaient pour moi, comme pour les enfants, les moments préférés du stage. J’espère pouvoir en mener d’autres, aussi intéressantes dans ma future classe.

    Un autre outil pédagogique qui me tient beaucoup à cœur à développer est le tutorat. Je vois, malheureusement beaucoup de compétition dans les classes. Dès le plus jeun âge, on apprend aux enfants qu’il faut être le meilleur, on les conditionne pour. C’était choquant pour moi d’assister à des contrôles en 1re primaire en mois d’octobre. Les enfants utilisaient des caches pour que leurs voisins ne puissent pas recopier sur eux. Je trouvais ça triste — à deux mois d’école, il était plus important de faire mieux que le voisin que de réussir. J’aimerais que dans ma classe la réussite soit perçue comme une réussite collective. Je m'estimerai arriver si la devise de mes élèves devient : «je réussis si tout le monde réussis».

    Mais qu’est-ce de "réussir"? Est-ce avoir 20/20 sur mon contrôle? Pas pour moi. Pour moi réussir c’est comprendre, savoir que je sais. C’est bien plus compliqué. Il s’agit non seulement d’apprendre un concept, de le comprendre, mais également de savoir quand, comment et pourquoi l’appliquer. C’est pourquoi je pense que l’autoévaluation de l’élève est très importante. S’il est capable de reconnaitre tout seul ses forces et ses faiblesses, il lui saurait beaucoup plus facile à y remédier.

    Je n’aime pas le concept où on travaille une leçon, on la clôture et à la fin on propose une évaluation. J’estime que cela ne porte pas des résultats à long terme. Les élèves apprennent effectivement à conjuguer les verbes au présent, au moment de l’évaluation, ils ont tous bien appris les terminaisons, ils ont tous d’excellentes notes. Ayant appris "par cœur", sans une compréhension approfondie de la leçon, les élèves ont des difficultés à écrire un texte avec des verbes correctement conjugués au bout de deux semaines. Pourquoi? Parce qu’en travaillant de cette manière, on conditionne les élèves à réfléchir à leurs conjugaisons pendant le contrôle. Ils savent sur quoi elle porte — il suffit d’appliquer la règle. Mais quand ils rencontrent cette même conjugaison plus tard, dans un autre contexte, ils sont incapables d’appliquer ce qu’ils ont appris. C’est pourquoi dans ma classe, j’aimerais tester un autre type d’évaluation. J’aimerais bien travailler avec mes élèves sur " les ceintures de compétences". Mais, en plus de ça, j’aimerais instaurer les panneaux «je sais déjà» dans ma classe. L’idée c’est que tout au long de l’année on vient accrocher à ce panneau ce qu’on a appris. Par exemple, on peut y accrocher :

    -     construire une phrase (majuscule, point)

    -     conjuguer les verbes au présent

    -     accorder l’adjectif

    -     la table de multiplication par 8

    -     l’addition écrite.

    Avant de faire une activité, on parcourt le tableau avec les élèves et on choisit les compétences qu’on doit pouvoir appliquer. Pour rédiger un texte, les compétences en mathématiques ne nous seront nullement utiles, mais on bénéficiera d’un rappel sur la construction de la phrase. Par contre, pour résoudre un problème en mathématique, on aurait besoin aussi bien des compétences en mathématique que de celles en français (pour écrire la phrase réponse à la fin). De cette manière, les compétences apprises sont travaillées tout au long de l’année et dans de différents contextes.

    Notre rôle à l’école primaire est d’apprendre aux enfants d’apprendre. C’est pourquoi il est important d’aborder avec eux la notion d’apprentissage. Comment apprend-on? Que se passe-t-il dans notre cerveau quand on essaye d’apprendre quelque chose? Comment faire pour retenir quelque chose le plus efficacement possible? Comment extraire l’essentiel d’un texte, ce qui est important et qu’on veut retenir? C’est là la clé de la réussite pour les élèves. Un élève qui sait comment s’y prendre pour faire face aux différents types d’apprentissages les réussira sans problèmes. Je ne vais pas m’y prendre de la même façon pour apprendre par cœur une poésie, ma leçon d’histoire et la formule de périmètre d’une figure.

     

     

     

     

     


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